Marcher
dessus porte bonheur, dit-on ! Un bonheur qui n’est plus dans le pré mais
sur les chemins de notre village où les
déjections canines sont courantes.
L’Académie française les nomme
déjections canines, le langage courant les appelle crottes de chiens. Il
n’empêche que la façon de les nommer n’a aucune importance pour la personne
âgée qui se casse le fémur après avoir glissé sur une crotte de chiens ou
l’enfant dans l’incompréhension lorsqu’il voit ses belles chaussures ou son
petit vélo souillé par le caca de chien dans lequel il a pataugé. A une
époque où le mot civisme, redevient à très juste titre, une valeur cardinale,
il serait temps que certains propriétaires de chiens réalisent que le premier
des devoirs d’un citoyen c’est de veiller à ne pas porter atteinte à la
sécurité et la liberté de ceux qui utilisent les chemins ou terre-pleins.
Bien sûr, comme tout être vivant, les chiens doivent
pouvoir satisfaire leurs besoins naturels. Mais pas n’importe où : ni sur le
tapis du salon, ni dans le bac à sable du square d’à côté. Cela s’apprend dès
le « berceau » quand l’animal n’est qu’un chiot. Si le maître l’habitue à le
sortir régulièrement, à se soulager là où la loi l’autorise, l’habitude sera
prise. Question d’éducation de l’animal et surtout de son maître. Le chien
qui fait ses besoins n’importe où révèle de manière criante le manque d’éducation
de son maître.